Reportage Phono Museum

18 février 2016 Connaissez-vous ce lieu, vous, amoureux du son, de la musique et de l'histoire du disque et du phonographe? Il n'y en pas trente-six à Paris. J'imagine que vos pas vous ont d'abord portés vers l'antre de Marie-Claude Steger à Saint-Ouen, puis plus récemment vers la Phonogalerie près le boulevard de Clichy dans le 9ème arrondissement à Paris. Vous y avez certainement rencontré Jalal Aro, l'homme le plus passionné et le plus hospitalier qui soit. En inaugurant son magasin La Phonogalerie, Jalal Aro avait en tête un projet complémentaire de lieu d'expositions autour des thèmes que je viens d'énumérer. Un projet de découverte et d'émerveillement enrichi d'une programmation de concerts de musiques du monde. Et bien, bon an mal an, ce projet à vu le jour il y a un an ; musée et concert de haute tenue. Idée folle, peut-être, mais idée étayée par une programmation intelligente et une farouche envie de mettre à la disposition du public des sons, des musiques, des machines et un accueil chaleureux. Un lieu ouvert au public où l'on ne vous regarde pas comme un suspect. Je veux dire que jamais nous n'avions jusqu'alors la possibilité d'approcher une collection dédiée à l'archéologie du son, installée de plain-pied dans la ville. Même si l'institution nationale commence à ouvrir ses portes, cela reste un lieu hautement privilégié que tout le monde n'ose pas approcher. Ici au sortir du métro Pigalle, vous êtes libre d'explorer, d'écouter et d'apprendre. Ce n'est pas un lieu fait par des amateurs, néanmoins c'est l'habituelle confrontation entre "ceux qui savent" et ceux qui aiment. Au bout du compte, les seconds savent également, si ce n'est pas plus car ce savoir est basé statistiquement sur le nombre et non sur l'observation d'une pièce isolée sortie de son contexte. Bilan Alors voilà la situation ; l'association de soutien du projet Phonoplanète et Jala Aro son géniteur dépose des demandes de subventions depuis 2012 ; les édiles promettent et se disent solidaires, mais les loyers s'accumulent et vient le jour où le bailleur ne peut plus patienter, le couperet est entrain de tomber rapidement - c'est typique du couperet ça -. L'émerveillement des visiteurs, néophytes ou experts ne se transforme définitivement pas en pépites d'or ; l'alchimie reste une image. A moins d'une belle participation d'un grand nombre d'entres nous - quelques sous de sa poche -, l'espace fermera. Pour participer Une des merveilles du web 2.0 est l'existence de plateformes participatives de soutien à des projets par souscription - le web 2.0 pour les néophytes, c'est communiquer et voyager sans bouger ;) -. Nous les vieux nous parlons de souscription, pour la jeune génération, c'est le crowdfunding. Bref, participez s'il vous plait à cette opération de sauvetage et de renforcement de ce beau projet. Voici l'adresse de la tire-lire numérique : http://fr.ulule.com/phonomuseum Et pour ceux qui ne connaisse pas cette antre, voici une trace de ma visite en septembre dernier : lien Pour les rétifs à la dématérialisation et de l'Internet en général - je connais des collectionneurs qui détestent l'Internet ;), voici l'adresse du lieu pour faire un don : Association Phonoplanet, 53, boulevard Rochechouart 75009 Paris, à l'ordre de l'association. Jala Aro devant le Phono Museum - Daniel Hennemand, v1.1 - Dernière minute! Reportage diffusé ce matin sur France Inter : "Il faut sauver le musée du son!" Visitez Phono Museum